Page:Hoffmann - Œuvres complètes, t. 13, trad. Loève-Veimars, 1830.djvu/134

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toutes les créations de l’imagination la plus dévergondée.

— Je pense, dit Lélio, que l’histoire nous fournit des preuves irrécusables à cet appui ; et c’est là ce qui rend si fatigans et si absurdes les prétendus romans historiques, où l’auteur ose rattacher les folies de sa cervelle oisive, aux actions de la puissance éternelle qui régit le monde.

— C’est la vérité profonde de ces secrets impénétrables qui nous saisit avec tant de force, dit Franz, qu’elle nous fait reconnaître l’esprit auquel nous sommes tous soumis.

— Ah ! reprit Lélio, c’est justement cette connaissance qui nous manque ; c’est celle qui nous fut ravie après la chute de notre premier père.

— Beaucoup sont appelés, et peu sont élus, dit Franz, Ne penses-tu pas que la connaissance ou le pressenti-