Page:Hoffmann - Œuvres complètes, t. 13, trad. Loève-Veimars, 1830.djvu/145

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blaient en sortir, et me causaient un léger frisson. Je ne pouvais pas à toute force m’accoutumer à l’idée des tourtes, des bonbons, des massepains et des fruits confits. Une singulière combinaison d’idées me faisait prendre toutes ces choses pour des paroles de douceur, à peu près comme celles-ci : — N’ayez pas peur, mon cher ami, nous sommes des créatures tout de sucre et de miel ; mais un coup de tonnerre donnera un peu de vigueur à tout cela. Puis, je me disais : — N’es-tu pas bien insensé de mêler toujours les merveilles aux choses les plus ordinaires, et tes amis n’ont-ils pas raison lorsqu’ils te traitent d’incurable visionnaire ? — La maison restait toujours la même ; mon regard s’y accoutuma peu à peu, et, les images folles qui semblaient sortir de ces murailles s’évanouirent insensiblement. Un hasard réveilla en moi toutes les