Page:Hoffmann - Œuvres complètes, t. 13, trad. Loève-Veimars, 1830.djvu/147

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un singulier sentiment agitait tout mon être, je ne pouvais me détacher de la contemplation de cette fenêtre et j’éprouvais quelque peine à respirer. Enfin je revins à moi et je me trouvai entouré d’un grand nombre de gens de toute espèce qui me regardaient d’un air de curiosité. Cela me chagrina fort, mais je pensai aussitôt que le peuple est le même dans toutes les grandes villes, je m’enfuis doucement, et le démon prosaïque me glissa fort distinctement à l’oreille que j’avais vu la femme du confiseur, dans son habit des dimanches, posant une bouteille d’eau rose devant la fenêtre. — Tout-à-coup, il me vint une pensée fort raisonnable ! — Je revins sur mes pas, et j’entrai dans la belle boutique ornée de glaces qui avoisinait la maison vide.

Tout en soufflant sur l’écume brû-