Page:Hoffmann - Œuvres complètes, t. 13, trad. Loève-Veimars, 1830.djvu/149

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et après tout je n’en suis pas fâché, parce qu’il se passe de singulières choses dans cette maison.

Vous pouvez imaginer combien la réponse du confiseur me frappa. Je le priai en grâce de m’en dire davantage sur cette maison.

— Monsieur, me dit-il, je ne suis pas moi-même fort bien instruit à ce sujet ; tout ce que je sais, c’est que la maison appartient à la comtesse de S*** qui habite ses terres et qui n’est pas venue à Berlin depuis nombre d’années. On m’a dit que la maison était déjà dans l’état de délabrement où elle se trouve aujourd’hui, avant même qu’on n’eût élevé tous les beaux édifices qui ornent notre rue. Il n’y demeure que deux créatures vivantes, un vieil intendant misanthrope, et un misérable chien las de la vie qui passe les nuits dans la cour, à aboyer après