Page:Hoffmann - Œuvres complètes, t. 13, trad. Loève-Veimars, 1830.djvu/154

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tendant répondit d’une voix forte : — L’âge ? l’âge ? Perdre mes forces ? Oh ! oh ! oh !

En parlant ainsi, il frappa si violemment ses mains l’une contre l’autre, que les vitraux en retentirent, et fit un bond si vigoureux que toute la boutique et les verres placés sur le comptoir en tremblèrent long-temps. Mais au même moment, un grand cri se fit entendre, le vieil intendant avait marché sur son chien noir qui s’était glissé derrière lui, et qui se tenait couché à ses pieds.

— Maudite bête ! chien d’enfer ! dit-il avec son premier ton de voix doux et affaibli ; et ouvrant son cornet, il en tira un macaron qu’il présenta au pauvre animal. Le chien dont les cris avaient dégénéré en gémissemens, se tut aussitôt, et se dressant sur ses pattes de derrière, se mit à manger le