Page:Hoffmann - Œuvres complètes, t. 13, trad. Loève-Veimars, 1830.djvu/168

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cette jolie figure à la croisée, mais il m’a bien semblé que c’est un bon portrait, peint à l’huile.

Je me tournai vivement vers la fenêtre ; tout avait disparu ; la jalousie était baissée.

— Oui, monsieur, oui, continua le vieillard, mais il est trop tard pour s’en assurer ; car je viens de voir le domestique qui est, je le sais, l’intendant de la comtesse de S***, secouer la poussière du tableau et baisser la jalousie.

— Était-ce donc vraiment un portrait ? demandai-je tout stupéfait.

— Croyez en mes yeux, répondit le vieillard. Comme vous ne regardiez dans votre miroir que la réflexion du portrait, vous avez été abusé par un effet d’optique ; mais à votre âge, j’aurais été plus clairvoyant.

— Mais la main et le bras remuaient, lui répondis-je.