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LA MAISON DÉSERTE.

haleine l’image chérie, mais que souvent aussi toutes mes tentatives furent infructueuses. Alors je courais comme un insensé vers la maison déserte, j’en contemplais les fenêtres durant des heures entières ; mais pas une créature humaine ne consentait à s’y montrer. Je ne vivais que dans mes pensées à elle ; tout le reste était mort pour moi ; je négligeais mes amis, mes études. Souvent quand cette image commençait à pâlir, une douleur violente s’emparait de moi, alors elle reparaissait avec plus ne force et de vivacité que jamais. Une apathie totale résultait de cet état pénible qui me laissait toujours dans un épuisement affreux. Dans ces momens-là, tous les essais que je tentais avec le miroir étaient inutiles, mais dès que j’avais repris mes forces, l’image y reparaissait avec de nouveaux charmes. Cette tension