Page:Hoffmann - Œuvres complètes, t. 13, trad. Loève-Veimars, 1830.djvu/18

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le vert feuillage brilla de mille étincelles, les oiseaux se réveillèrent et portèrent leurs joyeux chants de branche en branche ; on entendit retentir au loin le bruyant son du cor ; les daims, les cerfs passèrent leurs têtes sous les feuilles, lançant autour d’eux des regards curieux et prudens, et s’enfoncèrent précipitamment dans les taillis. Le son des cors cessa, et une musique céleste se fit entendre. Ces doux accens devinrent de plus en plus distincts ; et des chasseurs, l’épieu à la main, la trompe passée sur l’épaule, poussèrent leurs chevaux dans les avenues de la forêt. Ils précédaient un homme de bonne mine, couvert d’un riche manteau à l’antique mode allemande, et monté sur un coursier isabelle ; près de lui, sur une haquenée, s’avançait une dame d’une beauté éblouissante et richement parée. Alors, derrière eux, on