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Page:Hoffmann - Œuvres complètes, t. 13, trad. Loève-Veimars, 1830.djvu/181

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LA MAISON DÉSERTE.

— De la sorte, dit un autre, nous arriverions sans beaucoup d’efforts à la doctrine des sorcelleries, des enchantemens, des miroirs magiques, et à toutes les folies du vieux temps.

— C’est une chose singulière, reprit le médecin, que de vouloir nier ce qui est prouvé physiquement, et quoique je ne sois pas de l’avis qu’une seule lumière brille pour nous dans le royaume inconnu, qui est la patrie de nos âmes, je pense toutefois que la nature ne nous a pas refusé le talent et l’instinct des taupes. Nous cherchons, aveugles que nous sommes, à nous frayer un chemin sous ces voûtes sombres ; mais comme l’aveugle qui reconnaît au murmure des arbres, au bruit du ruisseau, le voisinage de la forêt qui le rafraîchit de son ombre, de la source qui apaise sa soif, et qui atteint de la sorte au but de ses désirs,