Page:Hoffmann - Œuvres complètes, t. 13, trad. Loève-Veimars, 1830.djvu/22

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noncé, arriva ; à peine se trouvaient-ils sur la verte prairie dont les émeraudes étaient dorées par les feux du soleil, qu’on vit de loin s’avancer lentement le landgrave, la comtesse et les six maîtres. — Je veux maintenant, dit Wagenseil, je veux vous montrer chaque maître en particulier, et vous le nommer par son nom. Voyez-vous cet homme qui regarde d’un air satisfait autour de lui, et qui tend la main à son cheval bai-clair pour l’exciter ? — Voyez comme l’électeur lui fait signe avec bienveillance. Il laisse échapper un éclat de rire. C’est le joyeux Walther de la Vogelweid. Celui-là aux larges épaules, à la barbe épaisse et crépue, couvert de belles armes et monté sur un cheval tigré, c’est Reinhard de Zwekhstein. Eh ! eh ! et celui-ci sur son petit cheval, qui rentre dans le bois. Il leva les yeux et sourit comme si de