Page:Hoffmann - Œuvres complètes, t. 13, trad. Loève-Veimars, 1830.djvu/67

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de l’amour heureux, et chacun se sentit pénétré de délices secrètes. Lorsque Ofterdingen eut achevé de chanter, il se fit un long silence auquel succéda un long murmure d’approbation. La comtesse Mathilde se leva vivement, s’avança vers Ofterdingen, et lui posa sur le front la couronne qui était le prix du concours.

Une rougeur éclatante couvrit les joues de Ofterdingen, il s’agenouilla et pressa avec ardeur, contre son sein, la main de la belle comtesse. En se relevant, son regard vif et pénétrant rencontra celui du fidèle Wolfframb de Eschinbach qui se disposait à s’approcher de lui, mais qui se recula comme repoussé par un pouvoir invisible. Une seule personne ne joignait pas ses éloges à ceux que tout le monde prodiguait au jeune maître ; c’était le landgrave qui était devenu de plus en plus