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Page:Hoffmann - Œuvres complètes, t. 14, trad. Loève-Veimars, 1830.djvu/101

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IGNACE DENNER.

cable, dit le comte, moi-même j’étais convaincu de ton innocence, car je savais que, depuis ton enfance, tu avais été un fidèle serviteur de mon oncle, et qu’à Naples tu lui avais sauvé la vie. Mais hier les deux plus vieux serviteurs de mon oncle, Frantz et Nicolas, m’ont juré qu’ils t’avaient vu parmi les brigands, et qu’ils avaient bien remarqué que c’était par tes mains qu’il avait péri !

Andrès fut frappé d’un coup terrible ; il crut que le démon lui-même avait pris sa figure pour le perdre, il le dit au comte, en exprimant la conviction qu’un jour son innocence serait reconnue. Celui-ci était profondément ému, et trouva à peine la force de dire à Andrès qu’il n’abandonnerait pas sa femme et son enfant.

L’horloge sonna l’heure fatale ; on vint habiller Andrès, et le cortège se