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Page:Hoffmann - Œuvres complètes, t. 14, trad. Loève-Veimars, 1830.djvu/103

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IGNACE DENNER.

moquait des spectateurs. Le bourreau attachait déjà la corde au cou d’Andrès, lorsqu’on entendit au loin une voix qui criait : Arrêtez ! arrêtez ! — Au nom du Christ arrêtez ! — Vous exécutez un innocent !

— Arrêtez ! arrêtez ! s’écrièrent mille voix, et les soldats eurent peine à repousser le peuple qui se pressait déjà pour faire descendre Andrès de l’échelle. L’homme qui avait prononcé le premier cri approchait à cheval, et Andrès reconnut en lui, au premier coup-d’œil, le marchand de Francfort qui lui avait compté l’héritage de Giorgina. Le marchand déposa devant le magistrat, qu’Andrès se trouvait à Francfort le jour de l’attaque du château, et il appuya son témoignage par des pièces irrécusables. Le magistrat ordonna alors que l’on reconduisît Andrès dans son cachot.