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Page:Hoffmann - Œuvres complètes, t. 14, trad. Loève-Veimars, 1830.djvu/112

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CONTES NOCTURNES.

gentilshommes qui venaient de faire un festin aux environs de Naples, troublés par les fumées du vin, avaient perdu leur route, et se trouvaient dans un lieu isolé. Un grand bruit se fit entendre devant eux, et ils virent avec effroi un grand coq, portant sur sa tête une ramure de cerf, qui s’avançait vers eux, et les regardait avec des yeux humains. Ils se rangèrent près d’une haie, le coq passa devant eux, et un homme en manteau brodé d’or, passa aussi devant eux.

— » C’est le docteur Trabacchio ! dit à voix basse l’un des gentilshommes.

» Cette vision avait dissipé leur enivrement, ils prirent courage, et suivirent le docteur avec son coq, qui laissait après lui une trace lumineuse sur laquelle ils se guidèrent. Ils virent les deux figures se diriger, en effet,