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Page:Hoffmann - Œuvres complètes, t. 14, trad. Loève-Veimars, 1830.djvu/198

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CONTES NOCTURNES.

visions. Mais le comte répondit gravement que la princesse avait eu parfaitement raison de ranger une action semblable de la part d’Hermenegilde, dans la ligne des choses impossibles ; mais, ajouta-t-il, n’est-il pas singulier qu’une semblable idée me soit venue hier en regardant ma fille ; jugez donc combien les paroles de la princesse ont dû me causer d’inquiétude et de peine. — Il faut alors, répondit le prince, que le médecin ou la sage-femme en décident, et que le jugement précipité de la princesse soit anéanti ou que notre honte à tous soit constatée.

Plusieurs jours se passèrent en résolutions prises et abandonnées. La princesse rejeta l’intervention d’un médecin peut-être indiscret, et elle prétendit qu’il ne serait que trop prochainement nécessaire d’avoir recours à lui. — Et comment ? s’écria le comte hors de lui.