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Page:Hoffmann - Œuvres complètes, t. 14, trad. Loève-Veimars, 1830.djvu/56

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CONTES NOCTURNES.

de recevoir une somme d’argent pour le grain qu’il avait vendu à la dernière foire, et les bandits se promettaient une ample récolte. Les lanternes furent éteintes, et ils se mirent en marche vers le bâtiment que quelques-uns d’entre eux entourèrent. Les autres escaladèrent les murs et s’élancèrent dans la cour ; d’autres furent chargés de faire sentinelle, et Andrès resta avec ces derniers. Bientôt, il entendit les brigands qui brisaient les portes, les malédictions des assaillans, les cris, les plaintes de ceux qu’on maltraitait. Il y eut un coup de feu ; le fermier, homme de cœur, s’était défendu. — Puis, tout devint calme. Les serrures qu’on arrachait, les caisses que traînaient les bandits, causaient seules quelque rumeur. Sans doute un des gens de la ferme s’était enfui vers le village ; car tout-à-coup le tocsin re-