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Page:Hoffmann - Œuvres complètes, t. 14, trad. Loève-Veimars, 1830.djvu/64

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CONTES NOCTURNES.

voleurs restés sur la place, vivaient encore le lendemain, et on espérait les guérir de leurs blessures. On les avait soigneusement renfermés dans la prison du village, mais lorsqu’on vint les chercher pour les transférer à la ville, on les trouva percés de mille coups. Tout espoir d’obtenir quelques renseignemens sur la bande, s’évanouit de la sorte. Des patrouilles de cavaliers parcouraient incessamment la forêt, et Andrès tremblait sans cesse qu’on n’arrêtât quelque bandit ou Denner lui-même, qui eussent pu l’accuser. Pour la première fois, il éprouvait les tourmens d’une mauvaise conscience, et cependant il ne se sentait coupable que d’un excès d’amour pour sa femme et son enfant.