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Page:Hoffmann - Œuvres complètes, t. 14, trad. Loève-Veimars, 1830.djvu/67

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IGNACE DENNER.

maison. Andrès se disposait à sortir avec son fusil, lorsqu’il entendit prononcer son nom. Il ouvrit la fenêtre et reconnut au premier coup-d’œil, l’odieux Ignace Denner qui avait repris son habit de marchand, et qui portait une valise sous son bras.

— Andrès, s’écria Denner ! il faut que tu me donnes un asile pour cette nuit… Demain, je continuerai ma route.

— Quoi, scélérat ! s’écria Andrès hors de lui, tu oses te montrer ici ?… Ne t’ai-je pas tenu parole ? Mais toi, remplis-tu la promesse que tu as faite de ne jamais reparaître en ce pays ? Je ne souffrirai pas que tu franchisses le seuil de ma porte. Éloigne-toi bien vite, ou je te tue ! — Mais non, attends, je vais te jeter ton or et tes bijoux avec lesquels tu voulais séduire ma femme ; puis, tu te reti-