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CONTES NOCTURNES

vous adore, ne se lèvera pas de dessus cette verdure humide avant que vous ne lui ayez promis d’être à lui.

— Vous voulez m’épouser, lui dit Rettel, eh bien, levez-vous hardiment. Parlez à mon père, mon cher petit M. Leberfinck, et surtout prenez ce soir quelques tasses d’infusion de sureau.

Mais pourquoi fatiguer plus longtemps le lecteur des propos de ces deux êtres si bien faits l’un pour l’autre. Ils furent fiancés ; et le père Wacht en éprouva en lui-même une joie pleine de malice.

Les fiançailles de Rettel causèrent quelque mouvement dans la maison ; le couple amoureux, lui-même moins observé, y gagna plus de liberté ; mais il se préparait un événement extraordinaire, qui devait troubler la douce tranquillité dans laquelle ils vivaient.