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MAÎTRE JEAN WACHT

truire des moindres détails avec des circonstances exagérées. Mais ce qui acheva de confirmer les soupçons c’est qu’un jour le jeune avocat partit à l’improviste avec la dame, sans que personne sût où ils étaient allés.

— Voilà où mène la légèreté, c’en est fait de la clientèle du jeune avocat, dirent les gens sensés. Mais ce n’était point le cas ; car, au grand étonnement de tout le monde, le vieux Eicheimer soigna les affaires de son fils adoptif avec la dernière exactitude, et parut approuver ses relations mystérieuses avec la dame étrangère.

Maître Wacht garda le silence sur toute cette affaire, et quand parfois Nanni, ne pouvant plus cacher sa douleur, s’écriait d’une voix plaintive et étouffée par ses larmes : — Pourquoi Jonathan nous a-t-il abandonnés ? Maître Wacht disait d’un ton de dédain : — Les