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Page:Hoffmann - Œuvres complètes, t. 15, trad. Loève-Veimars, 1830.djvu/125

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MAÎTRE JEAN WACHT

mortel rongeait lentement le cœur de Wacht, et on lisait sa douleur sur son visage.

On n’avait pas reçu la moindre nouvelle de Sébastien Engelbrecht, et ainsi paraissait s’éteindre la dernière lueur d’espoir de maître Wacht.

Le chef d’atelier de Wacht, nommé André, était un homme fidèle, probe et simple, qui avait pour lui un attachement sans pareil.

— Maître, lui dit-il un matin, tandis qu’ils prenaient ensemble la mesure de quelque solives ; maître, je ne puis le supporter plus long-temps, cela me fend le cœur de vous voir ainsi souffrir ! mademoiselle Nanni ! le pauvre monsieur Jonathan !

Maître Wacht jeta rapidement le paquet de cordes, s’avança vers André et le saisissant à la gorge : — S’il était en ton pouvoir, s’écria-t-il, d’arracher