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Page:Hoffmann - Œuvres complètes, t. 15, trad. Loève-Veimars, 1830.djvu/140

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CONTES NOCTURNES.

c’est-à-dire ils veulent jouer avec la marotte qu’ils parent à leur gré, et à laquelle ils donnent le nom qui leur plaît.

Le jeune avocat n’était que trop souvent obligé d’entendre des paroles aussi amères et aussi absurdes. Il eût en vain essayé de les réfuter. Aussi ne répliquait-il pas, mais souvent lorsque les préjugés funestes du vieux Wacht, qui ruinaient tout son bonheur, menaçaient de lui briser le cœur, il s’écriait dans l’excès de sa douleur ! — Mon père, mon père, vous êtes injuste, cruellement injuste envers moi !

Un jour la famille se trouvait réunie chez le vernisseur Leberfinck et Jonathan était présent. Maître Wacht dit que quelqu’un avait prétendu que Sébastien Engelbrecht, quoique mis aux fers pour son erreur, pouvait néanmoins faire valoir ses réclamations