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CONTES NOCTURNES.

ques nouveaux malheurs. Peu de temps après, maître Wacht appela Jonathan, et lorsqu’ils se trouvèrent tous les deux seuls dans le cabinet du maître, celui-ci, s’efforçant en vain de cacher sa profonde émotion : — Je viens, dit-il, de recevoir les nouvelles les plus extraordinaires de ton frère : voici une lettre du directeur de la maison de correction, qui donne les plus grands détails sur tout ce qui s’est passé. Toi, tu ne peux savoir tout cela, et il faudrait jusqu’aux moindres circonstances te raconter tout, mais le temps presse ; à ces mots, maître Wacht fixa un regard sur Jonathan, qui, tout honteux, baissa les yeux en rougissant.

— Oui, oui, continue le maître en élevant la voix, tu ne sais pas que ton frère, peu d’heures après son arrivée en prison fut saisi d’un repentir, comme jamais peut-être le cœur d’un