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LE CŒUR DE PIERRE.

nemens grotesques de cette maison, et tu te plaindras avec raison de ces repoussantes peintures à fresque ; mais en examinant de plus près, une singulière intention se déploie dans ces pierres ainsi peintes, et tu pénètres dans le vaste péristyle avec un léger sentiment d’effroi. Sur les murailles divisées en panneaux, et revêtues de stuc blanc, on aperçoit des arabesques peintes en couleurs pâles, qui offrent dans leurs sinueuses courbures des figures d’hommes et d’animaux, des fleurs, des fruits, des roches et une foule d’objets divers. Dans la grande salle qui s’élève au-delà du second étage, apparaissent en moulures dorées toutes les formes de la plastique. Au premier coup-d’œil, tu parleras du mauvais goût du siècle de Louis XIV, tu blâmeras ce style baroque, chargé, maigre et exagéré ; mais si tu ne manques pas d’une cer-