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CONTES NOCTURNES.

pour les offrir aux dames. Mais comme il porte, à l’imitation de Frédéric II, son tabac dans ses poches sans sa tabatière, il ne recueillera de sa galanterie que des grimaces et des rebuffades.

L’ambassadeur Turc et le général de la guerre de sept ans furent accueillis avec des transports de joie. Ce dernier fut reçu par Julie Foerd avec toute l’expression de la tendresse filiale ; elle s’inclina devant le vieux guerrier, et voulut lui baiser la main, mais l’ambassadeur Turc se jeta entre eux en s’écriant : — Folies, enfantillages ! Et il embrassa Julie avec force tout en marchant sur le pied du conseiller décontenancé qui poussa une exclamation involontaire, puis il entraîna la jeune fille avec lui. — On vit qu’il lui parlait avec véhémence, agitant les bras, ôtant et remettant son turban et se livrant à mille contorsions.