Aller au contenu

Page:Hoffmann - Œuvres complètes, t. 15, trad. Loève-Veimars, 1830.djvu/26

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
16
CONTES NOCTURNES

Ayant fait venir le jeune étranger pour le questionner, il fut vivement frappé de son extérieur et de ses manières. Il faut que le lecteur bienveillant apprenne ce qui occasionna l’étonnement de l’évêque, et il est temps d’en dire davantage sur les qualités physiques et morales de Jean Wacht. C’était un jeune homme d’une beauté remarquable, très-bien fait de toute sa personne, et cependant ce ne fut que lorsqu’il eut atteint l’âge viril que ses traits nobles et sa taille majestueuse se développèrent entièrement. Les professeurs qui s’occupaient d’esthétique nommaient Jean Wacht une ancienne tête romaine, et un jeune docteur qui, au fort de l’hiver le plus rigoureux, s’habillait de soie noire, et qui venait de lire Fiesque, de Schiller, prétendait que Jean Wacht était Verrina en personne ; mais ni la beauté ni les