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MAÎTRE JEAN WACHT

qui ne servait qu’à embrouiller les vrais principes du droit qui sont gravés dans le cœur de tout homme vertueux. S’il ne pouvait condamner intérieurement l’institution des tribunaux, il avait rejeté toute sa haine sur les avocats qu’il regardait tous, sinon comme de misérables trompeurs, du moins comme des hommes méprisables, qui faisaient un honteux trafic de ce qu’il y a de plus saint et de plus vénérable au monde. On verra que Wacht, d’ailleurs fort sensé, et qui avait des vues si justes sur toute chose, ressemblait en ce point à la plus grossière populace. Si, d’un autre côté, il n’acordait aucune pitié, aucune vertu aux partisans de l’église catholique, s’il se méfiait de tout catholique, on pouvait le lui pardonner plus facilement, vu qu’il s’était nourri à Augsbourg des principes d’un protestan-