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MAÎTRE JEAN WACHT

Nanni, qui écrivait ou dessinait sous sa direction. Mais écrire ou dessiner pendant toute une soirée est une chose fort ennuyeuse : il arrivait donc souvent que Jonathan tirât de sa poche un livre fort proprement relié, et d’une voix douce et mélodieuse, il faisait une lecture à la sentimentale Nanni.

Par le moyen du vieux Eicheimer, Jonathan avait obtenu les bonnes grâces du jeune docteur, qui nommait Wacht son vrai Verrina. Le comte de Koesel était un bel esprit, qui dévorait nuit et jour les ouvrages de Goethe et de Schiller qui commençaient à s’élever à l’horizon littéraire, comme des météores lumineux dont l’éclat effaçait tout. Il croyait avec raison découvrir une tendance pareille dans le jeune clerc de son avocat, et trouvait un plaisir particulier non-seulement