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MAÎTRE JEAN WACHT

le plus terrible malheur, qui l’eût encore frappé ; ce qu’il fit peut seul nous apprendre l’arrêt qu’il porta. Qu’il me soit permis de faire ici une courte remarque, qui ne pourrait peut-être pas trouver sa place plus tard.

La vieille Barbara s’était glissée auprès de maître Wacht, et avait accusé le couple amoureux de lire ensemble des livres mondains. Le maître se fit remettre quelques-uns des livres de Nanni, c’était un ouvrage de Goethe : malheureusement, on ignore lequel. Après l’avoir feuilleté, il le remit à la vieille, pour le replacer à l’endroit ou elle l’avait pris furtivement. Jamais il ne lui échappa une seule parole au sujet des lectures de Nanni : une seule fois, l’occasion s’étant présentée, il dit à table : — Un esprit extraordinaire s’élève au milieu de nous autres Allemands ; que Dieu le fasse prospérer ! Mes années