Aller au contenu

Page:Hoffmann - Œuvres complètes, t. 16, trad. Loève-Veimars, 1830.djvu/16

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

mens et nos désirs étaient les mêmes; et lorsque nous étions encore enfans, nous aimions beaucoup à jouer ensemble. Mais, un jour, il y a à peu près un an, Rosine devint sérieuse, et singulière envers moi; elle me disait que je ne devais plus l’appeler Rosine, mais mademoiselle Rosalinde. — Je le fis; et, dès ce moment, elle s’éloigna toujours de plus en plus de moi. — J’ai perdu ma chère Rosine ! Et je crois, qu’il en sera de même de mes chères fleurs, si j’allais tout à coup leur donner des noms étrangers et ambitieux. — Hem ! dit Eugène, Marguerite !, il y a parfois dans tes paroles quelque chose d’extraordinaire et de bizarre. On sait au juste ce que tu yeux dire, et cependant on ne comprend pas ce que tu as dit. Mais, cela ne diminue en rien la beauté de