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Page:Hoffmann - Œuvres complètes, t. 16, trad. Loève-Veimars, 1830.djvu/24

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toujours enfans sous un certain rapport; qu’ils sont maladroits, gauches et timides, et qu’ils se présentent toujours enveloppés du manteau du pédantisme de leur science ou de leur art. Ils prêtent donc facilement à la plaisanterie, et la suffisance, sûre d’une victoire facile, ne manque jamais d’en faire sa proie. Mais, ces hommes sont souvent animés du feu sacré des connaissances supérieures. Etrangers qu’ils sont restés au mouvement et au tumulte de la vie, l’occupation à laquelle ils se sont livrés avec amour et avec piété, est le médiateur entre eux et la puissance éternelle, principe de tout être; et leur vie tranquille et innocente est un culte continuel dans le temple éternel de l’esprit du monde. — Tel était Eugène !

Dès qu’Eugène fut revenu de son