Page:Hoffmann - Œuvres complètes, t. 2, trad. Loève-Veimars, 1832.djvu/100

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plein d’effroi, vous vous êtes cassé la jambe gauche, et à un endroit des plus dangereux. Si l’on ne vous secourt promptement, vous êtes un homme mort, ou tout au moins vous boiterez le reste de votre vie.

Capuzzi poussa un cri lamentable.

— Tranquillisez-vous, mon bon signor, dit Antonio ; bien que je sois peintre maintenant, je n’ai pas oublié mon ancien état de chirurgien. Nous allons vous porter à la demeure de Salvator, et je vous panserai sur-le-champ.

— Mon bon signor Antonio, murmura Capuzzi, vous nourrissez de l’inimitié contre moi, je le sais.

— Ah ! s’écria Salvator, il n’est pas question d’inimitié ici ; vous êtes en danger, et c’est assez pour que l’honnête Antonio vous offre son secours.