Page:Hoffmann - Œuvres complètes, t. 2, trad. Loève-Veimars, 1832.djvu/122

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de la rue Ripetta, se dirigea vers la porta del Popolo. Elle attira tous les yeux, et on se demanda si le carnaval avait oublié encore quelques-uns de ses masques dans la ville. Le signor Pasquale Capuzzi avec un bel habit à l’espagnole, le chapeau surmonté d’une plume jaune, toute neuve, conduisait la belle Marianna, dont on distinguait seulement la taille élancée, car son visage était couvert d’un voile épais. De l’autre côté, marchait le signor Splendiano Accoramboni enseveli sous sa grande perruque qui lui couvrait tout le dos ; de sorte que de loin il semblait qu’on vît une tête immense marcher sur deux petites jambes. Immédiatement derrière Marianna se traînait un petit monstre ; c’était Pitichinaccio en habit de matrone, couleur de feu, la tête recouverte d’un réseau orné de rubans.

Ce soir-là, le signor Formica se sur-