Page:Hoffmann - Œuvres complètes, t. 2, trad. Loève-Veimars, 1832.djvu/129

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vieux tuteur, et s’était retirée à l’écart. Un des diables la serra tout doucement dans ses bras, et lui dit : — Ah ! Marianna ! ma Marianna ! j’ai donc enfin réussi. Mes amis emmènent Pasquale. Partons ensemble ; nous trouverons bientôt un asile.

— Mon Antonio ! murmura doucement Marianna.

Mais tout-à-coup, des flambeaux vinrent éclairer la scène, et Antonio se sentit frapper sur l’épaule ; il se détourna avec la rapidité de l’éclair, tira son épée du fourreau, et s’élança sur celui qui l’avait frappé et qui levait le stylet sur lui. Il aperçut alors ses amis, qui se battaient contre une troupe de sbires. Avec quelque vaillance qu’ils se défendissent, ils eussent infailliblement succombé, vu le nombre de leurs adversaires, si deux hommes n’étaient venus tout-à-coup se jeter dans leurs rangs et attaquer les