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Page:Hoffmann - Œuvres complètes, t. 2, trad. Loève-Veimars, 1832.djvu/141

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à leurs rôles. Je pensais introduire peu à peu un orchestre, et enfin, esquivant les ordonnances, à risquer un opéra. Vous, signor Capuzzi, vous êtes le premier compositeur de toute l’Italie, et sans l’incroyable légèreté des Romains et la jalousie des maestri, on n’entendrait que vos compositions sur les théâtres. Je voulais vous prier humblement de m’accorder quelques moments pour les faire exécuter, autant que mes faibles ressources le permettent.

– Mon brave signor Nicolo, dit Capuzzi, pourquoi donc nous entretenons-nous ici dans la rue ? Ayez la complaisance de monter quelques marches ! Venez avec moi dans ma pauvre demeure !

À peine Nicolo fut-il entré dans la chambre que Capuzzi prit une grosse liasse de musique, la détacha, s’empara d’une guitare, et commença une effroyable cacophonie, mélange discordant de