Page:Hoffmann - Œuvres complètes, t. 2, trad. Loève-Veimars, 1832.djvu/160

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parent de ta personne, maudit Pasquale ! Vieil avare, fat décrépi ! Prends garde à toi, si tu ne veux pas que je te traite comme tu le mérites, et que je ne t’enfonce un bonnet à cornes sur les oreilles !

Et tout en jurant et en gesticulant, le comédien se mit à réciter l’une après l’autre vingt histoires ridicules sur celui qu’il représentait. — Essaie donc de troubler la joie de ces deux amans que le ciel a fait l’un pour l’autre ! lui cria-t-il enfin.

En cet instant, on vit apparaître au fond du théâtre Antonio Scacciati et Marianna dans les bras l’un de l’autre. La rage donna des forces au vieux Capuzzi : d’un bond il se trouva sur la scène, il tira son épée et s’élança sur le prétendu Antonio. Au même moment, il se sentit retenir avec force par un officier de la garde papale, qui lui dit d’un ton sé-