Page:Hoffmann - Œuvres complètes, t. 2, trad. Loève-Veimars, 1832.djvu/167

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barrettes de cardinal, des mitres, des médailles, des rubans, tombaient sur des brebis hébétées, sur des ânes et sur d’autres animaux immondes ; tandis que des hommes au port fier et noble se promenaient en haillons. Salvator avait donné un libre cours à sa mauvaise humeur, et chaque animal portait les traits d’un personnage marquant dans Rome. Ce fut un débordement général de haine contre Salvator, et il compta plus d’ennemis que jamais.

Dame Catherine vint l’avertir, les larmes aux yeux, de se tenir sur ses gardes ; elle avait remarqué que des inconnus rôdaient pendant la nuit autour de la maison, et que toutes les démarches de Salvator étaient surveillées. Ce peintre vit qu’il était temps de quitter Rome. Dame Catherine et ses deux filles furent les seules personnes dont il se sépara avec douleur. Il se rendit à Florence où