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Page:Hoffmann - Œuvres complètes, t. 2, trad. Loève-Veimars, 1832.djvu/170

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Nous verrons que Salvator était un bon prophète.

Quelques mois s’étaient écoulés, lorsqu’un jour Antonio accourut dans l’atelier de Salvator. Il était pâle et hors d’haleine.

— Salvator ! s’écria-t-il, mon ami, mon protecteur, je suis perdu si vous ne venez à mon secours. Pasquale Capuzzi est ici ; il a obtenu un ordre d’arrestation contre moi, comme ravisseur de sa nièce.

— Mais, dit Salvator, que peut faire le signor Pasquale contre toi ? N’as-tu pas été uni par l’église avec sa nièce ?

— Ah ! répondit Antonio au désespoir, les bénédictions de l’église elle-même ne me protégeront pas. Dieu sait quel chemin Pasquale a trouvé pour arriver au neveu du pape ! C’est lui qui l’a pris sous sa protection et qui lui a fait espérer que