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Page:Hoffmann - Œuvres complètes, t. 2, trad. Loève-Veimars, 1832.djvu/182

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pira, il se cacha le visage de ses deux mains, et ses regards se tournaient tantôt vers Antonio, tantôt vers sa nièce : enfin la colère disparut peu à peu de ses traits ; il s’écria : — Eh bien ! je vous pardonne ! loin de moi l’idée de troubler votre bonheur. Je cède à vos sages exhortations, seigneur Toricelli ; vous avez raison : Formica m’a montré sur le théâtre tous les maux qu’entraînerait ma rigueur. Je suis guéri, bien guéri de ma folie. Mais où est le signor Formica, mon digne médecin ? que je le remercie mille fois de la guérison qu’il a opérée.

Pasquarello s’approcha. Antonio se jeta à son cou, et s’écria : — O signor Formica ! vous à qui je dois ma raison, rejetez ce masque difforme ; que je voie votre visage, et que Formica ne soit pas plus long-temps un être mystérieux pour moi ! Pasquarello ôta son capuchon et son