Page:Hoffmann - Œuvres complètes, t. 2, trad. Loève-Veimars, 1832.djvu/196

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plus grand zèle dans le contre-point, et bientôt, je composai les fugues les plus difficiles. J’étais un jour en train d’exécuter une de mes compositions — c’était le jour de la fête de mon oncle — lorsqu’un domestique de l’auberge voisine entra pour nous annoncer deux dames étrangères qui venaient d’arriver. Et avant que mon oncle eût pu quitter sa robe de chambre à fleurs, les deux dames entrèrent. On sait combien l’apparition des étrangers produit d’effet sur les habitans des petites villes ; la vue de ces deux femmes était bien faite pour causer quelque émotion, et leur présence m’agita d’une façon singulière. Qu’on se figure deux Italiennes sveltes et élancées, habillées de mille couleurs, selon la dernière mode, se présentant avec hardiesse comme des virtuoses, et cependant avec grâce ; elles s’avancèrent vers mon oncle et lui adressèrent quel-