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Page:Hoffmann - Œuvres complètes, t. 2, trad. Loève-Veimars, 1832.djvu/224

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des souvenirs confus que je ne pouvais démêler. Je descendis de cheval, et je m’avançai lentement, m’enfonçant à chaque son dans la tonnelle d’où partaient ces accens. La seconde voix cessa de se faire entendre. La première chanta seule une canzonnetta. Plus je m’approchais, moins les accens de cette voix me semblaient inconnus. La cantatrice était engagée dans un final brillant et compliqué. C’était un labyrinthe de gammes ascendantes et descendantes, une pluie semée de notes disparates ; enfin elle soutint longuement un ton. Mais tout à coup une voix de femme éclata en reproches, en juremens et en paroles glapissantes. Un homme répondit, un autre se mit à rire. Une seconde voix de femme se mêla à la dispute, qui devenait de plus en plus folle, et s’animait de toute la rabbia italienne ! Enfin, je me trouve tout près de l’extrémité de