Aller au contenu

Page:Hoffmann - Œuvres complètes, t. 2, trad. Loève-Veimars, 1832.djvu/253

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

réellement le premier violon de l’époque ; et si véritablement lui, mon maître, prenait de ses leçons ! Haak me répondit que, sans nul doute, il se faisait un devoir de prendre des leçons du baron, et que je ferais fort bien d’aller le trouver un matin, et de le supplier de vouloir bien m’honorer de ses conseils.

À toutes mes questions sur le talent du baron, le maître de chapelle ne répondit rien et resta impénétrable, répétant seulement que je me trouverais fort bien de suivre son exemple.

Au milieu de tous ces propos, le sourire singulier qui se montrait sans cesse sur les lèvres de Haak ne m’échappait pas.

Et lorsque je m’en allai bien humblement présenter mes désirs au baron, lorsque je lui vins déclarer que l’amour le plus ardent, l’enthousiasme le plus vrai pour mon art m’animaient ; son regard, d’abord fixe et surpris, prit in-