Aller au contenu

Page:Hoffmann - Œuvres complètes, t. 2, trad. Loève-Veimars, 1832.djvu/260

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

tera tes honoraires. Moi, je reçois maintenant un louis ; et Durand a, je cros, deux ducats.

Je ne pus m’empècher de lui remontrer qu’il n était pas bien de mystifier ainsi ce bon vieux gentilhomme et de lui tirer ses ducats de la sorte.

— Sache donc, me dit le maître, que tout le bonheur du baron consiste à donner ses leçons ; que si moi et d’autres maîtres nous repoussions ses conseils, il nous décrierait dans le monde musical où il passe pour un juge infaillible ; que d’ailleurs, exécution à part, c’est un homme qui entend parfaitement la théorie de l’art et dont les réflexions sont extrêmement judicieuses. Visite-le donc assidûment, et, sans t’arrêter aux folies qu’il débite, tâche de profiter des éclairs de sens et de raison qu’il montre chaque fois qu’il parle de la philosophie de l’art : tu t’en trouveras bien.