Page:Hoffmann - Œuvres complètes, t. 2, trad. Loève-Veimars, 1832.djvu/41

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et il possède une galerie très-bien choisie, qu’il s’est acquise par une manière d’agir toute particulière. Il poursuit avec ardeur les peintres et leurs maladies, surtout les maîtres étrangers. Ont-ils une seule fois mangé trop de maccaroni, ou avalé un verre de vin de Syracuse plus que la juste mesure ? il sait les attirer dans ses filets. Alors il les gratifie tantôt d’une maladie, tantôt d’une autre, qu’il baptise toujours d’un nom immense et dont il se met à opérer la guérison. Il se fait promettre un tableau pour salaire, et comme les constitutions obstinées peuvent seules résister à ses remèdes, il a part à la succession de tous les artistes étrangers, qu’on ensevelit auprès de la pyramide de Cestius. Le cimetière placé auprès de la pyramide de Cestius est le champ où recueille abondamment le docteur Splendiano Accoramboni ; il le cultive avec beaucoup de soin, et c’est