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Page:Hoffmann - Œuvres complètes, t. 2, trad. Loève-Veimars, 1832.djvu/43

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pore Bonifazio me dit que Salvator Rosa se trouvait mortellement malade dans la rue Bergognona et qu’il avait besoin démon art. J’accourus, je vous ouvris une veine au bras gauche, et je vous sauvai. — Nous vous transportâmes ici dans cette chambre fraîche et aérée que vous occupiez jadis. Regardez autour de vous : là est encore le chevalet que vous laissâtes ici ; là sont quelques dessins au crayon, que dame Caterina a conservés comme des reliques. — Votre maladie a cédé ; des remèdes simples, que le père Bonifazio prépare, et les soins de l’amitié, vous rendront bientôt toutes vos forces. — Et maintenant, permettez que je baise encore une fois cette main, cette main créatrice, qui sait donner une vie enchanteresse aux merveilles les plus secrètes de la nature ! — Permettez que le pauvre Antonio Scacciati épanche son âme en enthou-