Page:Hoffmann - Œuvres complètes, t. 2, trad. Loève-Veimars, 1832.djvu/52

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pas les figures et tout ce qui s’ensuit. Mais ce sont de sottes redites !

— Ne vous fâchez point, mon cher maître, continua Antonio ; je ne redis inconsidérément les propos de personne, et c’est au jugement des maîtres qui sont à Rome que je voudrais le moins m’en fier ! —Qui n’admirerait le dessein hardi, la merveilleuse expression, et surtout le vif mouvement de vos figures ? — On sent que vous ne travaillez point sur un modèle raide et gauche, et bien encore moins d’après un mannequin inerte : on voit que vous êtes vous-même votre modèle, et qu’en peignant, la figure que vous vous proposez de reproduire vient d’abord se réfléchir dans votre pensée comme sur la surface brillante d’un miroir.

— Diantre ! Antonio, s’écria Salvator en riant, je crois que vous avez déjà souvent regardé dans mon atelier, sans