jouant le jeune homme, fat, amoureux. Il est haut et sec comme une gaule, paré comme un hidalgo, et chargé d’une perruque blonde, de gants à franges, de rubans, d’une épée immense et d’un chapeau pointu.
— Arrête, arrête un moment, Antonio ! dit Salvator. Et retournant la toile qu’il peignait, il prit du blanc et dessina en peu de traits hardis le personnage qu’il avait trouvé gesticulant devant la Magdelaine.
— Par tous les saints ! s’écria Antonio en bondissant sur son siège et en riant aux éclats au milieu de son désespoir, c’est lui, c’est le signor Pasquale dont je parle ; le voilà tout vivant !
— Tu vois bien, dit tranquillement Salvator, que je connais le patron. C’est sans doute ton rival ; mais continue.
— Le signore Pasquale Capuzzi, reprit Antonio, est immensément riche ;