Page:Hoffmann - Œuvres complètes, t. 3, trad. Loève-Veimars, 1832.djvu/120

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Mais, qui donc était mon père, quel était son nom, et quel sort éprouva-t-il dans cette nuit funeste ? Quel est celui qui me recueillit, et que m’arriva-t-il dans ma vie qui m’est resté inconnu ? Quand tu m’auras dévoilé tous ces mystères, alors je pourrai te croire.

— Tonino, dit la vieille en soupirant, je dois te taire toutes ces choses ; mais bientôt, bientôt tu les connaîtras. Demeure loin du Fontégo ; du Fontégo, tu m’entends !

— Maudite femme ! s’écria Antonio. Tu parleras, ou… À ces mots, il fit un signe menaçant. Mais la vieille mendiante retint son bras, en lui disant : — Arrête, malheureux enfant ! Tu oublies que j’ai eu soin de ton enfance, que j’ai sauvé ta vie ! Antonio se frappa le front avec violence, et s’éloigna rapidement.