Page:Hoffmann - Œuvres complètes, t. 3, trad. Loève-Veimars, 1832.djvu/199

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barras le plus cruel par l'interruption inattendue de la petite annuité qui servait à le faire vivre. Il se vit forcé de découvrir sa situation à un de ses plus fidèles amis, qui vint aussitôt à son aide, mais qui le traita en même temps d’homme bizarre et d’original sans pareil.

» — Le destin, lui dit-il, nous indique toujours par quelque signe la route où nous trouverons notre salut ; c’est notre indolence seule qui nous empêche d’observer ces signes et de les comprendre. La puissance suprême qui nous régit a clairement fait entendre sa voix à ton oreille ; elle t’a dit : — Veux-tu acquérir de l’or et des biens ? va et joue ; autrement, reste pauvre, besogneux et dépendant.

» Ce fut en ce moment que la pensée du bonheur qui l’avait si grandement favorisé au pharaon se représenta vive-