Page:Hoffmann - Œuvres complètes, t. 3, trad. Loève-Veimars, 1832.djvu/202

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des puissances invisibles semble planer au dessus de vous ; il semble qu’on entende le battement de leurs ailes, et l’on brûle de pénétrer dans cette région inconnue pour contempler les rouages de cette machine dont on sent l’influence, et parcourir ces ateliers célestes où s’élaborent les chances de la destinée des hommes. J’ai connu un homme qui jouait jour et nuit seul dans sa chambre, et qui pontait contre lui-même ; celui-là, à mon avis, était un joueur véritable. — D’autres n’ont que le gain devant les yeux ; ils regardent le jeu comme un moyen de s’enrichir promptement. Le chevalier se rangea dans cette classe ; et il confirma en cela l’opinion que la passion plus profonde du jeu tient à la nature individuelle, et qu’elle naît avec celui qui la possède.

»Le cercle dans lequel se tiennent les joueurs lui parut bientôt trop restreint.